Piscines naturelles et écologiques
S'informer et comprendre leur fonctionnement !
Rien n’est plus agréable que de pouvoir profiter de sa piscine écologique sans aucune crainte pour sa santé ni celle de ses enfants. Mais pour cela, il est fondamental d’accorder un peu de temps à l’entretien du ou des bassins. Pour un entretien respectueux de la nature, des solutions naturelles et favorables aux écosystèmes existent.
L’écosystème inclut le biotope et la biocénose. Le biotope est un environnement dont les spécificités chimiques et physiques sont assez homogènes. La biocénose quant à elle est la communauté d’êtres vivants qui interagissent dans ce milieu. Il s’agit des micro-organismes, des plantes et des animaux.
L’écosystème d’un bassin naturel est le garant d’une eau de qualité. C’est la raison pour laquelle l’entretien d’une piscine écologique implique le respect de certaines règles. Si l’on utilise des produits chimiques, ce bel équilibre a toutes les chances d’être totalement perturbé, et les baigneurs sont largement exposés aux risques d’allergies. Il faut au contraire respecter le cycle de l’écosystème puisque c’est lui-même qui assure le filtrage de l’eau et permet de maintenir sa pureté sans qu’il soit nécessaire d’ajouter du chlore.
Chaque zone composant une piscine écologique a une fonction qui lui est propre. L’une d’entre elles, la zone de lagunage, est réservée à la filtration et à la régénération de l’eau qui est ensuite véhiculée vers la zone dédiée à la baignade. Dans la zone destinée à la filtration, c’est sur des sédiments tels que les gravions, les graviers et le sable, que se développent les végétaux aquatiques indispensables à la piscine écologique. Iris, sagittaire double, azolla, roseau, laîche, petite douve, massette, nénuphar, jonc, scirpe, sont parmi les végétaux indispensables à ce type de bassin.
Les particules organiques contenues dans l’eau sont filtrées par les sédiments. Elles servent alors de nutriments assimilables par les plantes aquatiques, comme les nitrates, les phosphates. Il est possible d’aménager une troisième zone : la zone de régénération. Elle peut accueillir une cascade par exemple qui permet d’oxygéner l’eau. Limpide et purifiée, l’eau peut enfin alimenter la zone de baignade.
Tout ce processus est possible si l’eau circule d’une zone à l’autre selon un trajet spécifique. Les différents bassins se situent à des niveaux différents pour permettre une bonne circulation de l’eau. Mais on peut aussi faire installer une pompe d’amorçage afin d’assurer le mouvement continu de l’eau et favoriser son oxygénation.
Une filtration mécanique adaptée vient compléter le processus naturel d’entretien d’une piscine écologique assuré comme nous l’avons vu par le biotope et la biocénose. Pour ce faire, il est possible de recourir à différents filtres à installer en amont du système de filtration naturelle, c’est-à-dire dans la zone de baignade.
Le filtre à sable est le système de filtration mécanique le plus courant. Il est composé d’une masse dite filtrante formée de 70 % de sable et de 30 % de graviers, d’une cuve et de crépines. Lorsque l’eau s’infiltre dans la masse filtrante, celle-ci agit tel un tamis. Cette action a pour effet de filtrer l’eau naturellement. Les impuretés sont emprisonnées dans la cuve. Quant à l’eau, elle passe ensuite par les crépines dont le rôle est de retenir le sable du filtre, puis circule, propre et limpide, vers le bassin.
Le stérilisateur UV-C s’avère bien utile pour éliminer les germes indésirables susceptibles de nuire à la santé des baigneurs. Il s’agit d’un appareil équipé d’une lampe à rayonnement. L’eau qui circule dans le tube de ce stérilisateur est irradiée, ce qui a pour effet d’éradiquer les germes et les bactéries qu’elle contient. Cette irradiation est rendue possible car la lampe du stérilisateur émet les rayons ultraviolets les plus puissants (UVC) dont la longueur d’onde moyenne est d’environ 250 nanomètres (nm).
L’écumeur de bassin ou skimmer – appelé aussi écumoire – peut équiper tous les types de piscines et bassins de baignade. Son rôle est d’écumer, c’est-à-dire d’éliminer les impuretés qui s’accumulent à la surface de l’eau. Il peut s’agir de poussières, de débris végétaux ou encore d’insectes et autres grosses particules. L’écumeur peut être fixe ou flottant. Alimenté par une pompe, il aspire l’eau en surface, emprisonne les débris grâce à son clapet anti-retour, rejette l’eau épurée vers un filtre où sont stockées les saletés résiduelles de l’eau de très faible diamètre. L’eau bien filtrée est ensuite refoulée vers le bassin.
Ces filtres et leurs composants doivent être nettoyés régulièrement pour éviter les risques de colmatage par l’amoncellement d’impuretés. Paniers et cuves sont vidés de préférence avant d’être totalement pleins. En cas d’usure ou de casse, tous ces filtres et/ou leurs composants doivent bien entendu être remplacés.